cheques mensuels

Les chèques mensuels… le cauchemar des gestionnaires d’immeubles

À chaque mois, c’est le même rituel. La gestionnaire du Groupe immobilier Gescard Marie-Josée Ricard reçoit des chèques signés en rouge ou encore, non signés. Une perte de temps incommensurable pour celle qui gère plus de 500 portes. 

Marie-Josée doit donc contacter de nouveau ses clients qui promettent d’émettre un nouveau chèque. Vers le 15 de chaque mois, elle envoie toujours un rappel à ces retardataires.

« Je n’ai aucun problème avec ceux qui paient par débit pré-autorisés ou d’autres qui envoient les chèques post-datés », raconte-t-elle.

Récemment, son entreprise a demandé à un groupe de copropriétaires de condos de payer par paiement pré-autorisé. Plus de la moitié, environ 40 sur 88 ont préféré la méthode des chèques. « En signant un chèque, observe-t-elle, les gens ont l’impression de garder un certain contrôle sur leurs finances. »
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Souplesse

De son côté, Luc Riverin de la firme en gestion immobilière Double RR estime avoir résolu le problème. « Avec Otonom Solution, dit-il, on a plus de 85 % de virements pré-autorisés. Quelqu’un peut me téléphoner à 10 h le matin, un 1er du mois et demander de retarder le virement. »

Cela lui est arrivé de prendre des ententes avec les locataires et de déposer une partie du paiement et l’autre, à la moitié du mois. « De cette manière, on évite les frais de chèques sans fond et on gère la demande de la personne mal pris tout en garantissant de l’argent au propriétaire », précise-t-il.

M. Riverin conseille d’éviter d’accepter l’argent « cash ». Cela élimine les mauvaises surprises d’un départ précipité avant la fin du mois. De plus, avant de louer un logement, il débourse 55 $ pour une enquête de crédit. « Ma maxime est simple, confie-t-il, je préfère un logement vide qu’à un logement mal loué. »

Depuis 12 ans, il constate une amélioration. « A peine 2 % des locataires omettent de payer pour des raisons liées à des problèmes personnels dont divorce, perte d’emploi, etc. », illustre-t-il.

Disparition des chèques

Mme Ricard est convaincue que les chèques sont appelés à disparaître. De plus en plus de gens d’affaires ou entreprises ont recours à des sites de solutions intelligentes qui éliminent les transactions avec le papier.

Les études démontrent que l’utilisation de chèques a diminué de 7 % à travers le Canada. D’ici 2020, les entreprises et bureaux gouvernements du pays opteront de plus en plus pour les paiements électroniques, rapporte Jesse Champagne, un consultant chez DCR Stratégies.

« Les compagnies éliminent ainsi des coûts importants et évitent la perte de temps et des frais liés à aux chèques sans fonds ou frauduleux », précise-t-il.

Le pire pour Marie-Josée Picard et les milliers de gestionnaires, c’est cette chasse perpétuelle à ces délinquants du paiement mensuel. Plusieurs trouvent toujours un prétexte ou une raison pour remettre à plus tard leur dû. Cela est une autre histoire.

En chiffres

À l’ère du numérique et du digitale, l’utilisation du chèque relève d’une action ou d’un geste d’une autre époque. Le consommateur doit au préalable acheter le timbre et puis aller poster son chèque non loin de chez lui. Imaginez le temps perdu. Le proverbe le dit si bien : le temps, c’est de l’argent. Voici des chiffres illustrant les coûts astronomiques liés à l’emploi des chèques.

Jusqu’à 50 $ : certaines commandes de chèques coûtent entre 15 $, 25 $ et même jusqu’à 50 $.
1.05 $ : prix d’un timbre au Canada. Un paiement électronique élimine les transactions de frais de poste.
75 % des compagnies au Canada ont vécu une expérience de paiement de chèque frauduleux, selon la firme JP Morgan.
50 M$ : Le coût lié au remplacement de chèques perdus ou volés.
0,82 $ : Le coût de fabrication d’un chèque
0.13 $ : Paiement électronique

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